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Après cette année 2020 remplie, nous allons vous donner des clés pour avoir de l'impact avec Jokosun. Dans cet article, nous évoquerons énergie et électricité en mélangeant parfois les deux. Nous vous expliquerons pourquoi le plus gros impact sur la transition énergétique mondiale se joue dans les zones rurales africaines.

L’énergie autonome décentralisée, pérenne et sobre est la problématique qui nous tient à cœur : notre mission à Jokosun est de participer à solutionner ce problème global et crucial.
Les besoins énergétiques en Afrique subsaharienne augmentent rapidement ... pendant que la sobriété énergétique mondiale est à la traîne.
Produire efficacement est le credo de l'ensemble des leaders économiques et industriels mondiaux depuis la révolution industrielle. L’accès à l’énergie est le principal moteur de cette production. Près de 80 % de l’énergie produite dans des centrales dans le monde est produite par des énergies fossiles (pétrole, charbon & gaz). En Afrique, la production électrique est majoritairement fossile à plus de 70%. Les énergies renouvelables représentent 27% (dont 24% d’hydraulique) et le nucléaire 3% (en Afrique du Sud).
Dans le monde, et spécifiquement en Afrique, nous (nous) investissons dans les énergies renouvelables. Pourquoi ?
1- Parce que les énergies fossiles tuent.
Accidents, pollution de l'air, émissions de gaz à effet de serre sont leur corollaire. La question de la raréfaction de la ressource fossile se pose moins que sa dangerosité et son mauvais coût (ses externalités). Que l'on décompte les morts par accidents ou par pollution de l'air, le charbon tue 1230 fois plus que l’énergie solaire, le pétrole 920 fois plus, le gaz 140 fois plus, le nucléaire 3,5 plus (en comptant les accidents de Fukushima et Tchernobyl). (Source 1)
2- Parce que l'électricité produite par les énergies renouvelables coûte moins cher que l’électricité produite par les énergies fossiles.
Le basculement s'est opéré dans la majeure partie de notre monde durant ces dix dernières années. La "courbe d'apprentissage" des technologies des énergies renouvelables, c'est-à-dire la synchronisation entre l’augmentation de leur capacité installée et la diminution de leur prix (sans subvention !) est parlante comme vous pouvez le constater sur le graphe suivant.

Le prix de l'électricité produite par solaire photovoltaïque a ainsi baissé de 89% en 10 ans (celui de l'éolien a baissé de 70% pendant le même temps). C'est un argument imparable en faveur d'investissements dans les énergies renouvelables (et leur utilisation pour produire de l’électricité). Cependant, le coût de production de l’électricité réseau en Afrique Subsaharienne reste très élevé par rapport à la moyenne mondiale : entre 200 à 500 USD/MWh pour l’Afrique, contre 100 USD/MWh pour la moyenne mondiale – soit un facteur de 2 à 5 ! (Source 2)
3- Pour produire l'autonomie de l'Afrique avec les ressources de l'Afrique
Aujourd’hui, la consommation (en électricité) est "faible" en Afrique subsaharienne : 450 kWh/habitant en moyenne, soit un dixième de celle de la Chine, un trentième de celle des États-Unis. Le pourcentage d’Africains qui ont accès à la production d'électricité est faible : 32% seulement.
Dans les années à venir, la majorité de la demande additionnelle en électricité viendra de l'Afrique ; la majorité de l'offre additionnelle aussi.
En Afrique, le potentiel de production électrique issue des énergies renouvelable est plus que largement suffisant. Le potentiel de production électrique solaire est estimé à plus de 60 millions de TWh par an. En comparaison, selon l'Agence internationale de l'énergie renouvelable (IRENA), la production totale en Afrique en 2019 est de 870 TWh (Source 3)
Le continent Africain a en lui les ressources énergétiques naturelles nécessaires. Pour faire progresser la consistance et la stabilité de son agriculture (petite comme grande), de son industrie (petite comme grande), pour assurer sa prospérité et l'éclosion de son potentiel économique, social, politique, et culturel.
4- Parce que nous voulons survivre
C'est en Afrique que les émissions de C02 & gaz à effet de serre augmenteront mécaniquement avec le développement économique et industriel. De plus, l'Afrique est déjà l’une des régions où l’impact négatif du changement climatique est le plus important. Construire « la grande muraille verte » ne suffira pas. Le cinquième rapport d’évaluation du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) estime qu’il est probable que les températures terrestres en Afrique vont augmenter plus vite que la moyenne mondiale, surtout dans les régions plus arides. Les observations sont éloquentes (Source 4):
- De Nouakchott à Lagos, la mer grignote les côtes à raison de 1 mètre à 5 mètres par an et fragilise des villes qui représentent 42 % de l’économie de l’Afrique de l’Ouest et où vit le tiers de sa population.
- Les travaux scientifiques basés sur des observations satellitaires et in situ (entre autres le réseau d’observation AMMA-Catch en Afrique de l’Ouest, ainsi que les services météorologiques et hydrologiques nationaux) montrent que la grande sécheresse connue par le continent dans les années 1970 et 1980 s’est progressivement atténuée. Pour autant, les événements climatiques extrêmes se multiplient autant que les épidémies, et les perspectives sont alarmantes
- Un réchauffement de 2 °C possible d'ici 2050 pourrait diminuer de 10 % le rendement agricole en Afrique subsaharienne selon l'expert du GIEC Arona Diedhou.
- Au Sénégal, où une baisse significative des précipitations devrait se produire, le rendement des céréales pourrait être presque divisé par deux d’ici à la fin du siècle.
- Toujours au Sénégal, la hausse des températures des eaux océaniques a un impact déjà visible sur la pêche. La sécurité alimentaire est donc en jeu !
- Du Sénégal encore à l’Ethiopie, des pluies diluviennes ravagent la bande sahélienne. En 2020, la saison de la mousson a été d’une rare violence. Les morts et les disparus se comptent par centaines, les déplacés par centaines de milliers.
Constat - Espoir - Action
Constat.
Aujourd’hui, plus de 90% des pays Africains ont rédigé un « Plan Émergence « à horizon 2025 ou 2030: ces plans nécessiteront beaucoup d’énergie. Pour construire un plan cohérent, il faudra impérativement considérer et intégrer des besoins fondamentaux : l’accès à l’eau et à l’énergie de façon pérenne en milieu rural africain. Et se donner les moyens effectifs de le faire. Les conséquences de l’écart d’électrification entre les zones rurales et les villes sont négatives. La première d'entre elles, l’exode rural et/ou climatique, est autrement plus déstabilisante pour l’Afrique que l'immigration transcontinentale !
Espoir.
Voici ce que nous pouvons tous ensemble espérer pour notre planète et nous-même : c'est qu'énergétiquement parlant (en énergie primaire par habitant), le rêve Africain se détourne du rêve Américain 30 fois plus énergivore. Que dans la construction énergétique Africaine, la sobriété et l'économie de la nature s'engouffrent dans les fondations.
Action.
Faire notre part, chacun. Ensemble, haro sur l'autonomie hors réseau : l’énergie sobre et pérenne des zones rurales ! Jokosun vous donne les clés pour agir. Ensemble nous irons beaucoup plus vite pour cette population rurale ou urbaine pas ou mal connectée au réseau électrique national, qui a des besoins en énergie mal assouvis. Nous avons pensé à un système plus global qui vous permet de participer à cette électrification verte et efficace de l’Afrique : VOUS pouvez contribuer à régler ce problème à votre échelle ! Devenez un déclencheur d’accès à l’énergie ! Qu’en pensez-vous ?


Jokosun vient de "Joko" qui veut dire le lien en Wolof (langue Ouest Africaine) . Jokosun répond à deux problèmes : le manque d’électricité vertueuse et la difficulté de financer la transition énergétique. Nous apportons des solutions concrètes à ce besoin en électricité autonome et pérenne dans les zones rurales subsahariennes. Nous installons des équipements électriques alimentés par un petit système solaire photovoltaïque, qui est couplé à son système de distribution de courte portée et ses batteries de stockage efficaces. Ce système est installé par nos équipes sur le terrain. Ce système est garanti. Nous nous adressons aux foyers domestiques, aux petit.e.s entrepreneur.e.s, pour leur offrir une solution adaptée à leurs besoins. Nos solutions (les plus propres) remplacent les moyens utilisés par les populations aujourd’hui, à savoir lampes à pétrole, (…). Non seulement le coût environnemental est évidemment sans comparaison, mais l’impact est plus vaste : sur la santé, sur l’économie (nos solutions coûtent moins cher en moyenne), bref sur tout le système « homme-environnement-société ». C’est un cercle vertueux.
Notre offre est portée par une vision (https://www.jokosun.solutions/blog/on-commence-par-le-pourquoi) qui permet de franchir, ensemble et avec constance, la barrière de l'investissement initial pour les 500 millions de personnes sans énergie.